La pollution numérique
La pollution numérique

La pollution numérique

Face aux préoccupations environnementales actuelles, la pollution numérique est aussi mise en cause, en conséquence de quoi l’on multiplier les mentions de sites éco-responsables, durables, verts, etc. S’il est mensonger de prétendre produire un site web « vert », en revanche il est effectivement possible de réduire sa consommation d’énergie.

Cet article ne se centre pas sur l’aspect technique (appelé “éco-conception”), mais sur les actions que vous pouvez mettre en place pour réduire ou limiter la consommation d’énergie de votre site web.

Nous nous attarderons donc principalement sur des questions de médias et de contenus.

Médias

a. Les images

Représentant en moyenne 44% du poids d'une page web en 2022 (d’après les rapports des archives http : Report: Page Weight et Report: State of Images), les images sont souvent trop lourdes et trop grandes.

Vous pouvez redimensionner vos images afin qu’elles soient d’environ 800 pixels de largeur, ce qui est tout à fait suffisante pour une page web desktop. Au-delà, elle est trop lourde et requiert même un effort de calcul de la part du navigateur pour la redimensionner.

Vous pouvez compresser vos images sans perte de qualité visible avec des outils comme ShortpixelImageCompressor, ou TinyPNG. Sur WordPress, vous pouvez aussi utiliser des plugins tels que shortpixel API tools ou imagify.io.

Aperçu de l’outil Short Pixel, avec possibilité de télécharger l’image compressée directement au format WebP ou au format de départ

Le format de l’image joue également un rôle dans son poids.

Pour les images dites matricielles (avec des pixels, telles que les photos), les formats JPEG et WEBP sont conseillés. Les JPEG contiennent moins de données que les fichiers PNG, car ils ne prennent pas en charge les fond transparents, et sont donc plus légers. Le format WEBP est quant à lui généralement plus léger que le PNG à qualité égale, tout en prenant en charge les arrière-plans transparents. Pour les visuels dits “vectoriels”, le format à privilégier reste souvent le SVG.

WEBP

  • très léger
  • transparence
  • matriciel (pixels)

AVIF

  • très léger
  • transparence
  • n’est pas supporté par tous les navigateurs 😕
  • matriciel (pixels)

JPEG

  • léger
  • transparence
  • matriciel (pixels)

SVG

  • léger
  • vectoriel

PNG

  • léger
  • transparence
  • matriciel (pixels)

Quelques conseils :

  • Redimensionnez vos images, elle sont souvent trop grandes pour l’usage qui en est fait
  • Posez-vous la question, avez-vous vraiment besoin d'une image pleine largeur ou d’un carrousel d’images ?
  • Compressez vos images
  • Choisissez le bon format d’image pour le bon usage (.svg, .jpeg, .webp, …)

b. Les vidéos et les sons

Un usage abusif des vidéos exclut les personnes avec une faible bande passante (provoquant un ralentissement de téléchargement ou son impossibilité) et provoque des problèmes d’accessibilité. Si vous devez vraiment mettre une vidéo sur votre site, il existe des outils de compression très utiles, comme le logiciel Handbrake. Vous pouvez également choisir de compresser vos bandes sonores en mp3 sans perte de qualité notable grâce à l’encodeur gratuit Lame ou encore des sites gratuits.

Quelques conseils :

  • Définissez votre réel besoin de vidéo (peut-elle être remplacée par une infographie, une image ou du texte ?)
  • Privilégiez les vidéos courtes, de moins de 1 minute 30
  • Compressez vos vidéos et vos sons selon l’usage que vous allez en faire
  • Le format mp4 est le format standard pour les vidéos sur le web

1 Ko (kilo-octet)

= 1024 octets

1 Mo (Mega-octet)

= 1024 Ko

1 Go (Giga-octet)

= 1024 Mo

Contenus

a. Le contenu non essentiel

Un contenu de bonne qualité répond au besoin de vos utilisatrices et utilisateurs, c’est pourquoi il est nécessaire de bien comprendre votre public cible. Spade propose des tests utilisateurs et utilisatrices (ouvre une nouvelle fenêtre) si vous en ressentez le besoin. Produire du contenu sans but, ou qui n’apporte pas de valeur ajoutée aux personnes qui fréquentent votre site web est bien souvent de l’énergie et du temps perdu.

Quelques conseils :

  • Privilégiez la qualité du contenu plutôt que sa quantité
  • Les informations visent à l’essentiel et sont faciles à trouver dans le message
  • Interrogez l’utilité des contenus produits pour vos utilisateurs et utilisatrices
  • Assurez-vous que les contenus intéressent vos publics en mesurant leur performance

b. Vie et mort des contenus

Dans un contexte où plus de la moitié du contenu stocké est obsolète, mort ou redondant, la question de la durée de vie des contenus se pose. Car la gestion de contenu ne se limite pas à créer puis publier dans une boucle sans fin, il faut pouvoir se poser la question “que devient tout ce contenu au bout d’un certain temps ?”.

Penser au devenir de ce contenu suppose la mise en place d’un tri de ce qui n’est plus consulté ou devenu obsolète.

Quelques conseils :

  • Mettez régulièrement votre contenu à jour
  • Interrogez la durée de vie du contenu : s’il est pensé pour être éphémère, peut-être vaut-il mieux ne l’utiliser que sur les réseaux sociaux, ou ne pas le produire du tout
  • Établissez une stratégie d’archivage et de suppression (automatique ou manuelle) des contenus obsolètes ou périmés

Plugins

Les plugins sont des extensions logicielle qui ajoute des fonctionnalités à un programme informatique ou à un site web. Ils utilisent souvent beaucoup de ressources et c’est la raison pour laquelle Spade n’a choisi de n’en inclure qu’un nombre limité dans Minos par défaut.

Liste des plugins inclus avec Minos

  • Confidentialité : Complianz | GDPR/CCPA Cookie Consent est installée et offre des possibilités de réglages poussés. Nous vous recommandons de le garder mais libre à vous de changer d’outil. Veillez juste à désactiver Complianz avant d’activer le nouveau plugin !
  • Formulaires : Gravity Forms  (ouvre une nouvelle fenêtre) permet de gérer tous les types de formulaires que vous hébergerez sur votre site web.
  • Plusieurs langues : Polylang permet la gestion des contenus traduits. Attention, il ne fait pas lui-même la traduction d’une langue à l’autre !

Hébergement

Selon le RGESN (Référentiel Général d’Eco-conception de Services Numériques, une production française), l'hébergement représente 14% de la performance écologique d'un site. Il est donc impératif de choisir un hébergeur qui minimise l'impact environnemental de votre site web.

Critères pour choisir un hébergeur éco-responsable :

  • Utilisation d'énergie verte: Bien que ce soit un bon début, méfiez-vous du greenwashing. L'utilisation d'énergie verte est un minimum.
  • PUE (Power Usage Effectiveness): Ce ratio d'efficacité énergétique doit être inférieur à 2. En Europe, la moyenne est de 1.8, mais certains fournisseurs offrent des ratios proches de 1, ce qui est excellent.
  • WUE (Water Usage Effectiveness): Ce ratio d'utilisation de l'eau est crucial, surtout en ce qui concerne le refroidissement des serveurs. Les meilleures pratiques incluent le free cooling (refroidissement par l'air ambiant) et d'autres méthodes innovantes comme le refroidissement adiabatique.
  • Réutilisation de la chaleur fatale: Vérifiez comment l'hébergeur réutilise la chaleur produite par les serveurs, par exemple pour chauffer des bâtiments ou de l'eau.
  • Politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises): Examinez si l'hébergeur a des initiatives pour réduire son empreinte carbone, comme encourager la mobilité douce de ses employés.

Source : WhoDuNit Academy - attention, contenu accessible sur inscription - https://masterclass.whodunit.academy/view/courses/creer-et-gerer-un-contenu-web-responsable-sur-wordpress/2576454-lexique-et-referentiels/8267760-quelques-mots-sur-l-hebergement-et-le-design